Tu te caches. Du moins, t'essayes. Parce que c'est pas facile. Tu es trop grand pour les petits buissons qui séparent ta maison de celle de tes voisins. Alors tu fais comme tu peux. Tu te recroquevilles sur toi. Plaquant tes genoux contre ton torse. Essayant de faire revenir ta respiration à la normal. Alors t'es là, caché entre deux branches en position fœtal, un sourire au coin des lèvre. Tu attends. Dans le silence. Le sang qui tape dans tes tympans. T'as folle course t'auras valu de créer deux belles auréoles - sexy - sous tes bras. Il fait chaud, très chauds en ce moment. C'est un peu chiant, mais tu t'y habitue. Actuellement, tu es à la maison pour fêter l'anniversaire de ta mère. T'es rentré pour deux journées et après tu repars. Tu repars à Poudlard, tu repars faire tes études. Tranquille. T'es pas le meilleur de ton année, enfin, tu pourrais, mais t'as une fâcheuse tendance à rendre tes devoirs en retard ou pas du tout. Toujours avec une excuse plus farfelu que celle d'avant. T'as beau être un piètre menteur, t'as un certain sens de l'humour malgré tout. Puis t'es pas méchant. T'es un peu con, certes, mais pas méchant. Plutôt irresponsable et qui est imprudent. Dans le genre, t'es pas capable de garder un gosse. En sachant aussi, que tu es un gosse. T'as beau avoir vingt et un ans, t'agis parfois comme un gamin. T'es sans gêne. Jeune, il fallait te courir après pour t'habiller. T'avais pas honte de te présenter devant des invités, l'entre-jambe à l'air libre et encore aujourd’hui, faut pas traîner dans l'dortoir où tu dors quand c'est l'heure du bain. Tu te balades nus comme un ver, t'as pas honte, aucune gêne. T'as rien à cache de tout façon. A un certain âge, tout le monde sait comment est le sexe de l'autre alors franchement. T'es devenu un peu pervers aussi. Les blagues de culs, tu connais. T'es un peu trop franc, souvent blessant dans tes mots, un peu décalé, tu penses que c'est bien, alors que ça fait mal. Alors tu reviens sur tes pas et tu t'excuses. T'es fidèle, t'es loyal, y a pas de doute. Tu dénoncerais jamais quelqu'un, quitte à te faire coller pour lui ou elle, de toute façon, vu ton dossier, t'es pas à ta première colle. Jamais là au bon moment, jamais là au bon endroit, toujours en retard, jamais les devoirs rendu à temps, voyage nocturne, t’enchaîne tout et tu recommences. « Camille. Maman va souffler les bougies, dépêches. » Tu lâches un p'tit "merde" et tu te relèves sous les yeux de ta sœur. Et là, tu comprends. Un peu tard. Elle t'a eu. Elle est sournoise ta sœur, mais en même temps, t'es un peu naïf comme mec. Il faut te faire trois grasses avant que tu comprennes qu'on se sert de toi, parce que t'acceptes trop souvent les excuses. « Connasse. » Ouais. T'es un peu vulgaire aussi. Tu la vois repartir dans l'autre sens, courant après un de tes cousins. Vous n'êtes pas nombreux dans ta famille, enfin, pas vraiment. Tu trouves que vous n'êtes pas beaucoup pourtant tout le monde dit que vous êtes une tribu. Tu ne sais pas, tu t'en fiches de toute façon. Tu te mets à courir après elle aussi. Tu vas la faire regretter de cette sournoiserie. D'ailleurs, faut savoir que tu ne tiens pas en place, pas du tout. T'es une sorte hyperactif sans l'être. Tu tiens pas cinq minutes sur une chaise, faut que tu trouves quelque chose à faire. Toujours, tout le temps, y a pour les cours que tu es calme. En autre. T'as eu une vie simple, bordé par des parents aimants, une famille aimante. T'as eu une vie plutôt facile, gosse de famille aisé sans être trop riche. T'as jamais manqué de rien. T'es Camille quoi.